Cabinet d’ophtalmologie
Chaussée d’Enghien, 188
7060 Soignies
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Le glaucome
Qu'est-ce que c'est ?
Le glaucome est une maladie fréquente après 40 ans. Elle se caractérise par la destruction progressive du nerf optique (le nerf chargé de transmettre le message visuel depuis la rétine vers le cerveau) sous l’influence de plusieurs facteurs de risque dont le plus fréquent est l’hypertonie oculaire.
Les signes principaux sont une élévation pathologique de la pression intra-oculaire (PIO), un élargissement de l’excavation de la papille (extrémité antérieure du nerf optique visible à l’examen du fond d’œil) et des altérations irréversibles du champ visuel, dont la sévérité est parallèle à l’atteinte du nerf optique. Dans les stades évolués, la détérioration du champ visuel entrainera une baisse de la vision centrale pouvant mener à la cécité.
II existe plusieurs formes cliniques du glaucome. La plus fréquente est le glaucome chronique à angle ouvert. II existe également des glaucomes à angle fermé, des glaucomes à pression normale (PIO normale mais papille excavée et altérations du champ visuel), ou encore des glaucomes secondaires à d’autres pathologies oculaires, et des glaucomes induits par la prise de corticoïdes par voie générale ou
locale. Un glaucome juvénile, avant 40 ans, sera souvent d’évolution rapide et sévère.
Dans le glaucome chronique à angle ouvert (aussi appelé glaucome primitif à angle ouvert), le trabéculum (qui constitue la principale voie de drainage de l’humeur aqueuse hors de l’œil) devient moins perméable : le liquide s’accumule dans l’œil et la pression s’élève. La pression élevée abîme progressivement le nerf optique. Le glaucome primitif à angle ouvert est de très loin le glaucome le plus fréquent.
Tout le monde est susceptible de présenter un glaucome. Mais il existe certains facteurs qui augmentent ce risque comme les antécédents familiaux (30% des glaucomes ont un caractère héréditaire), l’âge, la myopie forte, les traumatismes, la prise de corticoïdes et les problèmes cardiovasculaires.
Le glaucome étant une maladie qui ne donne, en son début, aucun symptôme, tout l’enjeu est de le dépister le plus tôt possible car le pronostic visuel dépend de la précocité de la prise en charge.
Pour dépister cette affection occulaire, un examen complet est nécessaire avec :
Ces examens doivent être répétés régulièrement afin d’apprécier l’évolution du glaucome, selon un rythme dépendant de la gravité de l’atteinte (2 à 4 fois par an).
II n’existe pas de traitement curatif du glaucome mais plutôt des traitements consistant essentiellement à réduire la PIO par des médicaments (diminuant la sécrétion de l’humeur aqueuse ou facilitant son élimination), le laser (trabéculoplastie) ou la chirurgie (trabéculectomie, sclérectomie).
Le traitement ou l’opération du glaucome ne peut ni supprimer le glaucome, ni améliorer la fonction visuelle, ni réparer les lésions dues au glaucome, qui sont irréversibles. La surveillance rigoureuse et régulière de la PIO, de l’aspect de la papille optique et de l’évolution du champ visuel est essentielle.
Le traitement en première intention est médical, à base de collyres.
On appelle fermeture de l’angle le fait que la périphérie de l’iris vienne s’apposer contre le trabéculum et l’obstrue. Le pronostic et le traitement sont différents suivant que le patient soit vu au stade de risque de fermeture, au stade de fermeture, ou au stade de glaucome chronique par fermeture de l’angle.
La crise aiguë de fermeture de l’angle, improprement appelée glaucome aigu, est une extrême urgence ophtalmologique. Le blocage total de la sortie de l’humeur aqueuse hors de l’œil provoque une élévation brutale de la pression intraoculaire. L’œil devient rouge et très douloureux avec souvent de violents maux de tête. Ce blocage doit être levé en extrême urgence. Des nausées et des vomissements sont parfois présents. La pupille est dilatée et ne réagit pas à la lumière. Le diagnostic repose sur la mesure de la pression intraoculaire et l’examen de l’angle, parfois difficile si la cornée est déjà œdémateuse.
Les facteurs de risque des glaucomes à angle fermé sont différents, le mécanisme initial étant principalement anatomique (notamment l’hypermétropie, ou le développement d’une cataracte qui augmente le volume du cristallin).
Ces glaucomes sont les seuls à pouvoir bénéficier d’un traitement préventif : l’iridotomie au laser. Elle est pratiquée de façon préventive donc, si un risque important de fermeture de l’angle existe, et à plus forte raison si une fermeture de l’angle est constatée. L’iridotomie, même si elle permet de rouvrir l’angle, ne supprime pas tout risque. Une surveillance doit être maintenue.
L’iridotomie est un petit trou réalisé au laser dans l’iris. Celui-ci permettra de rétablir un équilibre entre la partie postérieure et la partie antérieure de l’œil, mais ne fera pas baisser la pression intra oculaire de votre œil. Le but de cette intervention est d’éviter une montée rapide et très importante de la pression intra oculaire secondaire au blocage des liquides dans l’œil.