Cabinet d’ophtalmologie
Chaussée d’Enghien, 188
7060 Soignies
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Chirurgie de la cataracte
Qu'est-ce que c'est ?
La cataracte est une affection consistant en l’opacification de tout ou d’une partie du cristallin (lentille de l’œil), et principalement causée par l’âge. Elle survient généralement après 65 ans, en raison du vieillissement naturel du cristallin. Elle est alors appelée cataracte sénile.
Cette pathologie très fréquente est en augmentation constante dans les pays industrialisés, du fait de l’allongement de l’espérance de vie.
D’autres facteurs peuvent également provoquer une cataracte : traumatismes oculaires, médicaments tels que la cortisone ou maladies comme le diabète.
Les principaux signes d’une cataracte sont une baisse de l’acuité visuelle, une photophobie (gêne à la lumière) et le développement d’une myopie.
La cataracte sénile est en général bilatérale (commune aux deux yeux), mais volontiers asymétrique (présentant un développement différent selon chaque œil). Elle évolue souvent lentement, sur plusieurs mois ou années, entraînant une baisse progressive de l’acuité visuelle. L’intervention chirurgicale peut être envisagée lorsque cette diminution devient invalidante en vision de loin et/ou de près.
Il n’y a, à ce jour, pas d’autres traitements que la chirurgie. L’intervention consiste à remplacer le cristallin opaque par un cristallin artificiel (implant intraoculaire). Cette opération, souvent réalisée sous anesthésie locale, ne nécessite qu’une incision de quelques millimètres.
Première étape
Plusieurs examens préopératoires doivent être réalisés en vue d’une intervention liée à une cataracte. Ils visent à déterminer le type d’implant le plus approprié à chacun, afin de prédire les résultats au mieux.
Les paramètres évalués sont les suivants :
– Acuité visuelle
– Analyse de la puissance de la cornée (kératométrie), de sa topographie (Pentacam) et de sa densité cellulaire grâce à une microscopie spéculaire
– Scanner de la rétine (OCT)
– Puissance de l’implant nécessaire, déterminée à l’aide du Pentacam ou de l’IOL Master (appareil optique mesurant l’anatomie et la constitution de l’œil)
Deuxième étape
L’implant intraoculaire est une lentille optique qui remplace le cristallin opacifié par la cataracte. Cette lentille est placée dans le sac du cristallin qui est laissé à sa place. Il s’agit d’un implant parfaitement biocompatible, et bien toléré par l’organisme à long terme.
L’on distingue différents types d’implants, selon :
– le matériel : acrylique hydrophobe, acrylique hydrophile, PMMA, silicone
– le design : monobloc ou à anses
– possibilité de filtre : jaune (destiné à protéger la rétine et la macula des lumières bleues)
– les propriétés optiques : (asphérique ou non-asphérique)
Le choix de l’implant est souvent conseillé par le chirurgien en fonction du patient, de ses habitudes et ses motivations.
On distingue :
Ces implants corrigent uniquement la vision de loin. Ils nécessiteront encore le port d’une correction optique pour la vision de près et la vision intermédiaire. Il est possible de laisser volontairement une petite myopie afin de faciliter la vision intermédiaire (mini monovision).
Il s’agit également d’implants monofocaux mais ils corrigent l’astigmatisme lorsqu’il y en a un. Ils peuvent être associés aux implants trifocaux ou EDOF. Ces implants sont remboursés par la sécurité sociale dans les astigmatismes significatifs.
Ces implants corrigent la vision de loin avec une profondeur de champ supplémentaire (amélioration de la vision intermédiaire par rapport aux implants monofocaux). Ces implants peuvent être à la charge du patient.
Ils sont de plus en plus utilisés car ils compensent en grande partie les défauts optiques en vision de loin, de près et intermédiaire. Le patient peut se passer de lunettes dans 80% de ses tâches quotidiennes. Ils ne sont pas remboursés par la sécurité sociale.
Ces implants apportent des inconvénients :
- Une image fantôme qui est le plus souvent neutralisée par le cerveau (neuro-adaptation).
- Des halos lumineux comme par exemple autour des phares de voiture la nuit.
- Une diminution des contrastes nécessitant une lumière de près plus forte pour lire les petits caractères.
Troisième étape
Dans plus de 90% des cas, le traitement chirurgical permet une récupération fonctionnelle excellente et rapide (dès le lendemain de l’intervention, ou en quelques jours). Le patient peut rapidement reprendre une activité normale, sous couvert d’un traitement anti-inflammatoire local de quelques semaines, associé aux examens ophtalmologiques de contrôle.
Il s’agit d’une des plus grandes réussites de la chirurgie oculaire : elle peut restituer une fonction visuelle quasi normale.